Les vignerons et les maisons de Champagne se sont réunis, ce mercredi 19 juillet, au sein du Comité Champagne afin de s'accorder sur les conditions de la prochaine vendange.
Le rendement commercialisable pour 2023 a ainsi été fixé à 11 400 kg/ha. « Pour déterminer le rendement commercialisable de l’année, les vignerons et maisons se sont accordés sur des prévisions d’expéditions pour les quatre prochaines années qui tiennent compte, à la fois, de notre confiance dans l’appellation et d’une certaine prudence en ce qui concerne la conjoncture économique mondiale et les effets de l’inflation », précise David Chatillon, président des maisons, dans un communiqué diffusé par le Comité interprofessionnel des vins de Champagne.
Des vendanges « prometteuses »
En ce qui concerne les vendanges, qualifiées de « prometteuses », elles pourraient débuter dans la première décade de septembre. Contrairement à d'autres vignobles, celui de Champagne présente un bon état sanitaire, le mildiou et l'oïdium étant contenus. Le territoire a également été peu touché par le gel et la grêle, et seule la recharge en eau des sols pourrait être préoccupante.
Le plafond de réserve relevé
Le Comité Champagne a par ailleurs décidé de relever le plafond de réserve de 8 000 kg/an à 10 000 kg/an. « L’Inao a accepté d’examiner la mesure en urgence pour permettre aux vignerons de mettre en réserve la belle vendange qui s’annonce », précise Maxime Toubart, président des vignerons.
Ce dispositif baptisé « sortie différée de réserve » doit permettre à la filière de faire face aux baisses de rendement dues aux aléas climatiques, aux maladies et au vieillissement du vignoble. Les rendements champenois ont en effet baissé de 26 % en 12 ans.
Face à ce constat, la stratégie de l'interprofession consiste à « profiter des belles années pour améliorer la capacité de résilience de la filière ». L'objectif final étant de réussir à atteindre le rendement commercialisable fixé par l'interprofession afin d'assurer l'équilibre des marchés.